Gabrielle Fruchard « Pistes sonores », Enfances & Psy 3/2001 (no15), p. 106-113.

Dans le champ des soins, la  musicothérapie offre des particularités propices au travail avec les enfants et les adolescents. Invités à s’emparer des instruments de musique, à oser mettre en scène leur voix et leurs bruits corporels, ils improvisent des jeux sonores dont le plaisir n’est pas exclu et qui font écho à une écoute régulière de musique enregistrée. Le thérapeute, quand il prend part à cette création interactive, devient le guide d’une aventure commune, au terme de laquelle le patient poursuit seul son cheminement.

« Jouer » de la musique
Le français utilise les verbes « faire » ou « jouer » de la musique, d’un instrument, témoignant ainsi d’une dimension créative, mais aussi du caractère ludique de cette pratique artistique. « Jouer, c’est faire », écrit D.W. Winnicott (1975), ajoutant que : « Le jeu peut être une forme de communication en psychothérapie. » « Faire » et « jouer », les deux vocables complémentaires du vocabulaire musical trouvent ainsi place dans un projet thérapeutique. À l’instar du jeu, la pratique musicale s’appuie sur une expérience sensorielle et relationnelle précoce. Parce qu’elle appartient à l’espace d’échange culturel, elle se décline selon des codes particuliers : celui d’un groupe précis dans la diversité des musiques du monde, ou celui d’un style caractérisant une époque. Chargés l’un et l’autre de sens multiples, musique et jeu entrent en résonance pour stimuler des processus psychiques complexes. Véritable expérimentation active du sonore sous le regard du thérapeute et avec lui, la musicothérapie utilise ces liens sans aborder l’apprentissage musical. Mais quels atouts offre-t-elle pour un soin ?

Pour accéder à l'intégralité de l'article, veuillez suivre le lien suivant :

www.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2001-3-page-106.htm.